vidéo géniale et poisson d'avril

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à voir ici , ça dure qq secondes

J'avais reçu et donc mis ici ce qui suit mais c'est un poisson d'avril. Dommage pour l'objectif des 3 % et pour les commentaires désobligeants, je crains qu'ils n'expriment tout haut ce que beaucoup de pros pensent tout bas.

C'est pas en France qu'on aurait une pub pareille, voyez le contraste avec un communiqué du Collège des gynéco obstétriciens de ce jour, ils prennent vraiment les parents pour des moins que rien. Je n'ai pas le temps de mettre des cmmentaires prècis maispour moi ce texte est à vomir.

Recommandations pour la Pratique Clinique sur l'épisiotomie RECTIFICATIF IMPORTANT
En novembre 2005, un groupe de travail du CNGOF a rendu publiques des  Recommandations pour la
Pratique Clinique préconisant l'abandon de la pratique libérale de  l'épisiotomie au bénéfice d'une
pratique restrictive basée sur l'expertise clinique de l'accoucheur. Les conclusions des travaux du
groupe ont été diffusées sur Internet (http://www.cngof.asso.fr/D_TELE/rpc_episio2005.pdf, texte
court) et publiées in extenso, au premier trimestre 2006, dans un numéro
spécial du Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproduction.
Pour une raison technique très regrettable mais indépendante de notre  volonté, un certain nombre
d'erreurs typographiques n'ont pas été corrigées sur la dernière épreuve de ces RPC. Si la plupart ne
prêtent pas à conséquence, nous tenons à signaler celle qui pourrait infléchir les pratiques dans un
sens contradictoire avec les conclusions des travaux et les données de la médecine basée sur les
preuves (EBM)􀀁: il a été annoncé (pages 5-6 du document précité) qu'à l'estimation du groupe de
travail, le taux global national devrait se situer en dessous de 30 % des accouchements par voie
basse. Or c'est 3􀀁%, et non 30􀀁%, qu'il fallait lire.
Nous sommes confiants sur l'interprétation qui aura pu être faite de ces recommandations dans les
services d'obstétrique. Aucun professionnel digne de ce nom ne se permettrait de poser un geste
médical dont le bénéfice pour la patiente n'ait pas été établi formellement par la littérature scientifique
ou l'expérience clinique de son équipe. En l'occurrence, le document était clair sur l'inexistence
d'indications obstétricales spécifiques de l'épisiotomie systématique (voir page 8), y compris dans le
cas de «􀀁périnée prêt à se rompre􀀁» pour lequel il est prouvé (grade B) qu'une pratique restrictive
permet de multiplier par trois le nombre de périnées intacts. L'incohérence entre les conclusions de
notre groupe de travail et la préconisation d'un taux national d'épisiotomies proche du seuil de
«􀀁30􀀁%􀀁» ne pouvait donc échapper à aucun gynécologue-obstétricien.
Un taux de cet ordre de grandeur ne s'appuierait sur aucune étude sérieuse􀀁: en 2005, déjà, les
taux nationaux étaient proches de 13􀀁% en Angleterre et moins de 10􀀁% en Suède, avec des taux de
déchirures sévères inférieurs à 01.04.08 2 ceux des pays (dont la France et les Pays-Bas) ayant opté pour une
pratique libérale de l'épisiotomie prophylactique (cf. l'étude de Rockner, G.􀀁; Fianu-Jonasson, A., 1999,
portant sur plus de 10􀀁000 accouchements en Suède). Certains praticiens, en France, affichent un
taux proche de zéro avec d'excellents résultats grâce à une meilleure prévention des déchirures
périnéales􀀁: préparation à l'accouchement, abandon de la position imposée en décubitus dorsal au
profit de la mobilité de la parturiente, etc. Pour les autres, l'obligation d'obtenir le
consentement éclairé de la patiente, réaffirmée par le nouveau Code de la santé publique (mars 2002), aboutit
logiquement à une régulation de la pratique en fonction des demandes des patientes.
Nous tenons à diffuser largement ce rectificatif en raison de  l'instrumentalisation scandaleuse qui a été
faite de cette erreur de communication par des associations de patients.
Des groupes marginaux qui s'arrogent le droit de parler au nom des «􀀁usagers􀀁» ont abusé de la
situation aux seules fins de dresser une partie de la population contre les professionnels de santé
dont l'abnégation au service des femmes en couches ne saurait être mise en doute. Sans autre légitimité
que celle qu'ils se sont autoproclamée sur l'espace de non-droit que constitue l'Internet, ces
«􀀁collectifs􀀁» prétendent dicter aux professionnels de santé les pratiques qu'ils jugent acceptables,
dans l'ignorance la plus totale des règles de déontologie et des contraintes médico-légales qui sous-tendent
leurs pratiques. Ce terrorisme intellectuel (certains vont jusqu'à parler de «􀀁mutilations
sexuelles􀀁»􀀁!) s'exerce par le biais de campagnes de harcèlement souvent déclinées sur le modèle commercial des  «􀀁semaines mondiales􀀁».
Ces associations de profanes qui se targuent de comprendre la presse scientifique auraient pu rectifier
elles-mêmes l'erreur et la signaler au groupe de travail. Or, suite à la publication des RPC sur
l'épisiotomie, aucun courrier n'a été reçu au siège du CNGOF pour signaler l'erreur, alors même que
le collectif CIANE figurait au groupe de relecture et nous avait adressé un long memorandum avant la
fin des travaux. (Nous n'en avons bien entendu nullement tenu compte􀀁: des personnes sans
qualification professionnelle ne sont pas supposées enseigner leur métier à ceux qui prennent en
charge leur santé.) Ce même collectif a poussé la logique de l'affrontement jusqu'à annoncer
unilatéralement la tenue d'«􀀁États Généraux de la Naissance􀀁» en septembre 2006. Nous avons pris
soin de ne pas répondre aux messages d'invitation qui constituaient autant de provocations. Par la
suite, le CNGOF s'est exprimé publiquement, aux côtés du CNOSF, du CNSF et de l'ANESF, contre
la participation de professionnels à cette mascarade (voirhttp://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/MDIR_51.HTM).

Publié dans Réflexions

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